jeudi 22 novembre 2007

Le journal français "Le Monde" sencure ses journalistes!

Le Monde à Emmanuelle Béart: sois belle, et tais-toi sur Boutin !
un article d'Emmanuelle Béart sur les sans-papiers de la rue de la Banque. Sévère pour les marchands de sommeil, implacable sur les conditions de vie des locataires de deleurs sordides hôtels, mais épargnant curieusement le gouvernement, et la ministre du logement Christine Boutin.

Vous pouvez le relire ICI.

Le ton est mesuré. Et d'autant plus mesuré que les ciseaux de la rédaction en chef du Monde sont passés par là.

Car d'après les informations d'@si, ce paragraphe a été amputé par la rédaction en chef du quotidien.

Oh, pas grand chose.

Dans son texte original, Béart évoquait la déclaration de Boutin, ayant assimilé les sans-papiers de la rue de la Banque à une "meute".
"La ministre du logement demande à la "meute" de lever le campement", écrivait-elle.
Ce passage a été coupé par la rédaction en chef du Monde, pour devenir "exige qu'ils lèvent le campement".


Censure ? On s'en défend au Monde. "Il n'est pas certain que Boutin ait parlé de meute à propos des sans-papiers de la rue de la Banque, et on a voulu protéger Béart d'une attaque en diffamation", a expliqué la rédaction en chef en interne, d'après les sources d'@si. C'est cette explication qui a aussi été servie à Emmanuelle Béart, quand elle a téléphoné au journal, après parution, pour s'étonner de la coupe.

Pourtant, Boutin, dans le feu d'une interview sur France Info, a bel et bien dérapée.

Le rédacteur en chef qui a coupé pour cette raison le texte de Béart, est peut-être le même qui, quelques jours plus tôt, avait par une autre coupe malencontreuse, transformé les "dessins de barbelés" de l'université de Rennes II, en barbelés réels.


Un affront n'arrive jamais seul. Dans le même journal, le même jour, Emmanuelle Béart, Carole Bouquet et Valérie Lang étaient victimes d'un direct du droit de l'éditorialiste Laurent Greilsamer. Trop belles, trop riches pour se mêler des affaires des sans-papiers, analysait en substance Greilsamer (oubliant dans cette entreprise de disqualification physique des comédiennes de mentionner Josiane Balasko, ce qui aurait ruiné sa démonstration).

Censurée, et renvoyée à ses pots de maquillage: il n'est pas certain qu'Emmanuelle Béart propose à nouveau une tribune libre au Monde.


merci ElMah

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